Les véhicules électriques devenant de plus en plus courants au fil des années, de nombreux consommateurs qui envisagent de recourir à une autre source d’énergie sont confrontés à un dilemme : opter pour un véhicule hybride rechargeable (VHR) ou pour un véhicule entièrement électrique (VE)? La différence est que les VHR fonctionnent à l’électricité sur une courte distance avant de passer à un mode hybride essence-électricité, tandis que les VE fonctionnent exclusivement à l’électricité.
En fin de compte, l’objectif est de parvenir à aucune émission de gaz d’échappement. Par conséquent, bien que les VHR constituent, aujourd’hui comme demain, une solution provisoire précieuse, ils finiront par céder la place aux véhicules entièrement électriques. Pour l’instant, cependant, le VHR moderne s’impose comme une valeur sûre; par exemple, le Toyota RAV4 le plus rapide jamais produit est le Prime rechargeable!
Il est important de ne pas confondre un VHR avec un véhicule hybride ordinaire. Si les deux modèles partagent en grande partie la même technologie sous le capot, la version hybride non rechargeable utilise une batterie beaucoup plus petite, la moyenne étant d’environ 1,3 kilowatt/heure. Ces batteries n’ont en réalité qu’une puissance suffisante pour fournir une assistance électrique et très peu, voire pas du tout, de conduite en mode entièrement électrique. Les véhicules hybrides rechargeables, quant à eux, utilisent une batterie beaucoup plus importante. Aujourd’hui, la batterie d’un VHR moyen homologuée à environ 15 kWh.
L’essentiel est que la plus grande batterie soit capable d’assurer une autonomie en mode entièrement électrique. Cela varie selon le fabricant et la taille de la batterie, mais en général, ce type de véhicule peut parcourir entre 50 et 60 kilomètres en mode entièrement électrique. Une fois la batterie épuisée, le véhicule continue de fonctionner en mode hybride. Aussi, le moteur et le freinage à récupération d’énergie renvoient une partie de l’énergie à la batterie, de sorte que le véhicule fonctionne comme un véhicule hybride classique, l’électricité apportant une assistance dans la mesure du possible.
Selon Statistique Canada, pour ceux qui font un long trajet en voiture, le trajet moyen dans un sens est de 57 kilomètres. Ainsi, de nombreux VHR sont en mesure d’effectuer la majeure partie du trajet sans consommer d’essence. Ceux qui ont la chance d’avoir une prise de courant au travail peuvent faire l’aller-retour sans souci! En fin de compte, lorsqu’un VHR est rechargé régulièrement, le coût d’utilisation global diminue considérablement. Le coût annuel du carburant pour le Hyundai Tucson à essence est de 1 800 $ en fonction de 20 000 km parcourus par année, comparativement à 994 $ pour le Tucson hybride rechargeable. Ces chiffres en disent long.
Un autre avantage est que les VHR se rechargent plus rapidement que les VE en raison de la taille de la batterie. Le Hyundai Tucson hybride rechargeable possède une batterie de 13,8 kW/h qui se recharge en 1,7 heure sur une prise de courant de niveau 2. Cela signifie également que faire un long trajet n’est pas différent que de faire le même parcours dans un véhicule ordinaire fonctionnant uniquement à l’essence; mais que cela coûte tout simplement moins cher en moyenne.
Enfin, le prix d’achat initial d’un VHR est inférieur à celui d’un VE. L’inconvénient, c’est que le coût de l’entretien est le même que celui d’un modèle non hybride ordinaire et que le coût de l’essence s’applique lorsque le VHR passe au mode hybride.
Le principal avantage d’un véhicule électrique, outre le fait qu’il ne produit aucune émission locale et qu’il bénéficie d’un rabais plus important, est la performance inhérente à ce type de véhicule : la nature instantanée du couple permet une forte accélération, de sorte qu’un VE démarre en trombe et prend de la vitesse sans effort. Et comme l’hydroélectricité est très répandue en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Ontario, au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador et au Yukon, l’alimentation par batterie des VHR dans ces provinces est réellement sans émission.
Un autre grand avantage du VE est le coût du « carburant ». Si le fonctionnement d’un VHR coûte beaucoup moins cher que celui de son homologue à essence, les VE sont, en moyenne, presque deux fois moins chers. Le Kia EV6, équipé d’une batterie longue durée et d’une traction intégrale, a à peu près la même taille que le Tucson hybride rechargeable, mais son coût annuel en électricité n’est que de 597 $.
Un autre avantage pour les VE est qu’il n’y a pas vraiment d’entretien périodique, donc ce coût est supprimé, tout comme une grande partie des coûts associés à la réparation des freins. Le freinage par régénération effectuant la majeure partie du ralentissement, les freins ordinaires ne font que très peu de travail. Porsche affirme que les freins de la Taycan ne doivent être remplacés qu’une fois tous les six ans!
Par le passé, l’hésitation à investir dans un véhicule électrique s’expliquait en partie par l’angoisse de l’autonomie. Au début, l’autonomie limitée et la possibilité restreinte de recharger le véhicule sur la route faisaient de cette anxiété un enjeu bien réel. Cependant, l’autonomie offerte par les VE d’aujourd’hui s’est énormément améliorée, tout comme l’infrastructure offerte. En bref, les tracas d’hier ont pratiquement disparu aujourd’hui.
Le Genesis GV60 offre une autonomie d’environ 420 km et son niveau de charge peut passer de 10 à 80 % en 18 minutes lorsqu’il est branché sur une borne de recharge rapide DC de 350 kW. Même si ce n’est pas encore l’équivalent de faire le plein d’essence, la différence se réduit de plus en plus. À l’avenir, grâce à des batteries plus légères et plus rapides à charger et à un réseau étendu de bornes de recharge rapide DC, le véhicule électrique deviendra une solution de rechange conviviale aux modèles à l’essence.
La bonne nouvelle, c’est que le choix de VHR et de VE s’élargit presque quotidiennement. La gamme s’étend des petites voitures à hayon aux véhicules de luxe, sans oublier les véhicules de milieu de gamme. Alors que tous les VHR et certains VE comme le BMW i40 M50 partagent leur plateforme avec leur homologue à essence, la tendance est d’optimiser le VE en le basant sur une plateforme électrique spécialisée; par exemple, la Mustang Mach-E roule sur la plateforme électrique mondiale 1 de Ford.
À ce stade, faire le choix entre un VHR et un VE se résume vraiment à la situation de conduite et au coût initial. Les VHR sont plus abordables et ont l’avantage si les longs trajets sont la norme; les VE sont plus propres et coûtent moins cher à conduire. Ils apportent également de la grâce et du rythme à l’expérience de conduite.